Autour de 1974, lorsque MFRE militait au planning familial de Limoges, elle fut accusée d'incitation à la débauche par le principal d'un lycée où elle organisait des séances d'éducations sexuelles.
C'était juste au moment de la loi Veil de libéralisation de l'avortement, et les esprits tardaient à accepter ces nouveaux droits.
Elle m'a raconté que,
Ce blog est dédié aux amis de MFRE (Marie-France Richard-Eliet), qui souhaitent partager leurs souvenir d'elle - Comment ça marche ? - Message d'accueil
mardi 31 juillet 2012
dimanche 29 juillet 2012
A propos du texte d'Alika il y a 10 ans
Alika m'envoie les corrections du texte qu'elle a lu il y a 10 ans, au cimetière, que j'ai donc intégré au livret.
Et elle dit :
[...] Ce texte
(Cliquez sur le texte pour l'agrandir)
Et elle dit :
[...] Ce texte
J'aime mieux le lard !
MFRE usait souvent de cet aphorisme plein de bon sens et d'humour, qu'elle disait tenir de son père et qu'elle assénait en guise de règle de vie :
" Tu préfères ton père ou ta mère ? J'aime mieux le lard ! "
J'ignorais :
" Tu préfères ton père ou ta mère ? J'aime mieux le lard ! "
J'ignorais :
samedi 28 juillet 2012
Photo Marie-France, 1950 et "Certains de vous..."
Voilà une photo de Marie-France, en camp de guides, en 1950, avec l'équipe des Panthères (!) dont elle faisait partie. Une amie d'enfance m'a envoyé un certain nombre de photos de ces années-là... J'ai l'impression que Marie-France n'avait pas encore eu le temps d'enlever son pantalon de pyjama !
Et puis, en recherchant des photos anciennes, je suis tombée sur ce petit papier assez caractéristique des petits papiers de Marie-France....
Et puis, en recherchant des photos anciennes, je suis tombée sur ce petit papier assez caractéristique des petits papiers de Marie-France....
vendredi 27 juillet 2012
Le portrait de son père
Si MFRE a hérité de sa mère un grand appétit intellectuel, c'est sans doute de son père, Etienne Eliet, que venaient certains traits les plus marquants de sa personnalité.
Iconoclaste, entier, au service des autres, aimé ou détesté, Étienne n'était pas un homme simple.
Iconoclaste, entier, au service des autres, aimé ou détesté, Étienne n'était pas un homme simple.
jeudi 26 juillet 2012
Les monuments contre la guerre
MFRE était antimilitariste, personne ne le niera a priori (peut-être est-ce pour une part du fait d'avoir vécu l'exode, toute petite, à Dunkerque, pendant la dernière guerre...).
Toujours est-il qu'elle se rendait assez régulièrement le14 juillet 11 novembre sur les lieux d'érection d'un monument au mort pacifiste, quelque part en limousin.
Peut-être était-ce
Toujours est-il qu'elle se rendait assez régulièrement le
Peut-être était-ce
mercredi 25 juillet 2012
mardi 24 juillet 2012
Contribution 63 au congrès de psychanalystes
Il est fugacement question de MFRE dans "Contribution 63 au congrès de psychanalystes", ce texte très drôle que l'on doit à Robert Vigneau, paru dans l'ouvrage collectif "Des nouvelles de Deleatur" :
Il est toujours possible de se procurer cet ouvrage.
Il est toujours possible de se procurer cet ouvrage.
vendredi 20 juillet 2012
La plage de Malo-Bray-Dunes
En plus de la chanson "C'est déjà ça" dont j'ai déjà parlé dans un précédent message, MFRE appréciait cette autre chanson d'Alain Souchon intitulée "Le Baiser", où il parle de la plage de Malo-Bray-Dunes, où Marie-France a passé des jours entiers de son enfance.
Je vous propose de l'écouter ici :
Je vous propose de l'écouter ici :
jeudi 19 juillet 2012
Histoires de chaises
J'ai chez moi deux chaises très liées à MFRE et qui me la rappellent immanquablement quand je les vois :
La première est une chaise en skaï qu'elle avait décoré en inscrivant sur le coussin, au feutre noir, un texte enspiralé, que vous pouvez découvrir ici :
La deuxième, qu'elle m'a offert, a une histoire plus singulière, puisqu'elle l'avait "trouvée" dans la rue, à Limoges, sur un trottoir face à la Mairie.
MFRE avait récupéré cette chaise, qui trainait sur ce trottoir, en se disant qu'elle semblait en bon état et ne méritait pas de finir dans la benne d'un quelconque camion de la municipalité à la recherche d'encombrants délaissés. Elle l'a rapatria donc chez elle, comme pas mal d'autres choses de ce genre, glanées en pleine rue.
L'histoire pourrait s’arrêter ici, mais elle est en fait à la fois plus compliquée et plus drôle :
La première est une chaise en skaï qu'elle avait décoré en inscrivant sur le coussin, au feutre noir, un texte enspiralé, que vous pouvez découvrir ici :
La deuxième, qu'elle m'a offert, a une histoire plus singulière, puisqu'elle l'avait "trouvée" dans la rue, à Limoges, sur un trottoir face à la Mairie.
MFRE avait récupéré cette chaise, qui trainait sur ce trottoir, en se disant qu'elle semblait en bon état et ne méritait pas de finir dans la benne d'un quelconque camion de la municipalité à la recherche d'encombrants délaissés. Elle l'a rapatria donc chez elle, comme pas mal d'autres choses de ce genre, glanées en pleine rue.
L'histoire pourrait s’arrêter ici, mais elle est en fait à la fois plus compliquée et plus drôle :
mercredi 18 juillet 2012
Photo à Abidjan, en 1970
Encore une photo de MFRE qui reste gravée dans ma mémoire. C'est je crois lors d'une réception à Abidjan. Elle doit donc avoir 31 ans sur cette photos :
Évidemment, c'est assez guindé, et plutôt éloigné de l'image qu'on retient d'elle, mais l'Afrique, c'est aussi un moment marquant de l'histoire de la famille.
Message de Pierre-Hervé
Pierre-Hervé, ami d'enfance de Limoges (même période que Constance) m'envoie cette évocation de MFRE :
J'ai peu de souvenir de Marie France. J'en ai des
souvenirs d'ado.
Souvenir d'une femme et d'une mère si différente de la mienne,
que l'on regarde en se demandant pourquoi sa propre mère n'a pas cette forme de
liberté qu'elle inspire, d'originalité, de présence, de capacité à laisser une
immense liberté à son fils tout en étant présente. Et que l'on regarde donc
avec un mélange d'admiration et d'interrogation (ah bon, une mère peut être
comme çà ?).
L'image que j'ai en tête :
mardi 17 juillet 2012
MFRE a serré trois fois la main de Georges Pompidou en 3 minutes
Le titre de ce message peut légitimement intriguer : Comment (et pourquoi) diable "MFRE a[t-elle] serré trois fois la main de Georges Pompidou en 3 minutes" ?
Mais parce que sinon, elle serait tombé dans la piscine...!
Quelques précisions peut-être sur cette fameuse anecdote familiale ?
La scène (qui n'est pas non plus très importante, concédons-le avant tout) se passe en 1971, à Abidjan, devant la piscine de l'Ambassade de France en Côte d'Ivoire, où a lieu une réception en l'honneur de la venue du Président français Georges Pompidou en visite officielle. Beaucoup de ressortissants français y sont invités (Et oui, c'est déjà la françafrique !).
Mais parce que sinon, elle serait tombé dans la piscine...!
Quelques précisions peut-être sur cette fameuse anecdote familiale ?
La scène (qui n'est pas non plus très importante, concédons-le avant tout) se passe en 1971, à Abidjan, devant la piscine de l'Ambassade de France en Côte d'Ivoire, où a lieu une réception en l'honneur de la venue du Président français Georges Pompidou en visite officielle. Beaucoup de ressortissants français y sont invités (Et oui, c'est déjà la françafrique !).
dimanche 15 juillet 2012
Les Pieds Niqués, marcheurs sans papiers
En 2001 (je crois), MFRE a participé à un grand mouvements de demande de régularisation de sans papiers, qui ont décidé de faire parler de leur cause en reliant à pied Toulouse à Paris.
Grande marcheuse et associée à leur cause depuis longtemps, MFRE a rejoint à Limoges ces "Pieds niqués" (comme certains d'entre eux s'étaient baptisés) et a parcouru avec eux plusieurs étapes de leur périple, pour se retrouver, si je me souviens bien d'abord à Saint Denis où ils étaient hébergés, puis à Paris, où ils ont fini par occuper le siège du Parti Communiste, place du Colonel Fabien, pendant, je crois au moins 2 jours, avant d'en repartir (sans en être chassés, mais sans avoir obtenu du PCF de soutien particulier, il me semble).
Pendant la nuit d'occupation du PCF, MFRE m'avais demandé de lui apporter quelques victuailles, car ils n'avaient absolument pas été "reçus" d'une quelconque façon par les instances du parti, assez héberlués, visiblement de cette action.
Elle m'avait demandé des pommes et j'avais joint un livre sur l'histoire des femmes en politique écrit par mon ami William Guéraiche. J'avais mis le tout dans un sac à dos vert, en référence à
Grande marcheuse et associée à leur cause depuis longtemps, MFRE a rejoint à Limoges ces "Pieds niqués" (comme certains d'entre eux s'étaient baptisés) et a parcouru avec eux plusieurs étapes de leur périple, pour se retrouver, si je me souviens bien d'abord à Saint Denis où ils étaient hébergés, puis à Paris, où ils ont fini par occuper le siège du Parti Communiste, place du Colonel Fabien, pendant, je crois au moins 2 jours, avant d'en repartir (sans en être chassés, mais sans avoir obtenu du PCF de soutien particulier, il me semble).
Pendant la nuit d'occupation du PCF, MFRE m'avais demandé de lui apporter quelques victuailles, car ils n'avaient absolument pas été "reçus" d'une quelconque façon par les instances du parti, assez héberlués, visiblement de cette action.
Elle m'avait demandé des pommes et j'avais joint un livre sur l'histoire des femmes en politique écrit par mon ami William Guéraiche. J'avais mis le tout dans un sac à dos vert, en référence à
samedi 14 juillet 2012
Une femme heureuse
MFRE aimait bien les chansons et les airs au piano de William Sheller, et particulièrement cette chanson : "Un homme heureux" :
vendredi 13 juillet 2012
MFRE chez Robert
Robert Vigneau, qui a signé ce beau poème sur MFRE, l'évoque aussi sur son blog :
- Ici en médaillon d'un "Mirliton" sur Marrakech.
- Ici en médaillon d'un "Mirliton" sur Marrakech.
jeudi 12 juillet 2012
Marie-France à Athènes, en 1972
J'ai toujours vu cette photo dans l'album de famille, époque Abidjan (en vacances, avec Pierre, de retour de Côte d'Ivoire) :
mercredi 11 juillet 2012
Conversation avec un bébé
J'ai très souvent vu ma mère "parler" pour de vrai avec de très jeunes enfants, des bébés, pas comme souvent on parle à des bébés, mais pour dire vraiment des choses, comme le conseille je crois Françoise Dolto, mais très naturellement.
mardi 10 juillet 2012
Message de Cyril
Voici le message de mon cousin Cyril, le fils de Tania. Merci beaucoup Cyril, pour tes belles pensées, qui la convoquent tellement clairement :
Pour moi, madame ta Mère était avant tout l'autre adulte, l'étonnant parent !
Le souvenir « visuel » c'est celui de son maquillage, époque Limoges, trait en travers de la joue.
Oh oui le Frigo média ! Bien sur ses lettres, pages numérotées, écrit en travers et aussi sur les côtés.
Les moments ensemble remontent à quelques années, Bourges où je suis passé avec Géraldine. Pierre ton Père venait d'avoir un jeux de golf sur son portable et Marie France désespérait que nous sortions. Finalement les balades nocturnes ont du charme.
Avant encore c'est Limoges, la découverte d'une installation ! Des gars te font traverser une rivière tracée par des galets posés dans un salon, ah bon !
Mais surtout
Pour moi, madame ta Mère était avant tout l'autre adulte, l'étonnant parent !
Le souvenir « visuel » c'est celui de son maquillage, époque Limoges, trait en travers de la joue.
Oh oui le Frigo média ! Bien sur ses lettres, pages numérotées, écrit en travers et aussi sur les côtés.
Les moments ensemble remontent à quelques années, Bourges où je suis passé avec Géraldine. Pierre ton Père venait d'avoir un jeux de golf sur son portable et Marie France désespérait que nous sortions. Finalement les balades nocturnes ont du charme.
Avant encore c'est Limoges, la découverte d'une installation ! Des gars te font traverser une rivière tracée par des galets posés dans un salon, ah bon !
Mais surtout
lundi 9 juillet 2012
bout de mur et bout de miroir
je crois qu'on a été beaucoup à penser à ces 10 ans écoulés et à constater ce manque toujours vif.
Je me dis souvent qu'en ce qui me /nous concerne, c'est normal, MFRE c'était notre mère, mais je constate aussi souvent la place qu'elle a occupé dans la vie de plein d'autres gens, qui ont la gentillesse de me le rappeler
(comme Mahinda et Marielle il y a quelques jours encore, ce qui me fit venir les larmes aux yeux malgré moi).
J'ai replongé dans les photos, en voici 2 arbitrairement associées :

un coin de mur
marie-france !
Comme Constance, mais désormais à la tête de 6 kids, je garde de MFRE le souvenir intact de son hospitalité pleine, intacte, renouvelée, permanente.
A l’époque elle habitait à Saintes. Nous avions avec mon frère et Bathy fondé l’association des nettoyeurs de tapis d’église ; si, si je vous promets que tout cela est vrai !
La création de cette association militante, dont l’âge moyen des trois membres devait être de l’ordre de 13 ans, fut évidemment accueilli par Marie France comme
dimanche 8 juillet 2012
Message de Tania
Tania, amie de Maxence, le frère de MFRE trop tôt disparu, m'adresse ce petit mot, qu'elle m'autorise à vous faire partager :
[...] Moi non plus je ne m'y fais pas et elle me manque beaucoup. Sa photo est sur une table sur le palier de l'étage et je lui dis bonjour et bonsoir tous les jours toujours avec la mème émotion. Tant de souvenirs nous liaient, des mauvais mais aussi tellement de bons et puis elle fut notre témoin de mariage et c'est aussi grace à elle que dominique et moi nous sommes mariés. Maxence est aussi toujours avec nous et nous en parlons souvent
[...]
J'ai gardé
[...] Moi non plus je ne m'y fais pas et elle me manque beaucoup. Sa photo est sur une table sur le palier de l'étage et je lui dis bonjour et bonsoir tous les jours toujours avec la mème émotion. Tant de souvenirs nous liaient, des mauvais mais aussi tellement de bons et puis elle fut notre témoin de mariage et c'est aussi grace à elle que dominique et moi nous sommes mariés. Maxence est aussi toujours avec nous et nous en parlons souvent
[...]
J'ai gardé
Une photo de MFRE, jeune fille
Ici, Marie-France est à Malo-Les-Bains :
Vous avez reconnu ses couettes ?!
Peut-être davantage son regard.
Elle est entourée de
Vous avez reconnu ses couettes ?!
Peut-être davantage son regard.
Elle est entourée de
samedi 7 juillet 2012
Elle n'en n'a des livres !
C'est la photo qui sert de fond à ce site. C'est un simple zoom sur une étagère qu'elle a peuplé de ses livres :
Message de Agnès LEHUEN
Agnès LEHUEN, ma "stepmother in law", qui sait de quoi elle parle, m'envoie ce joli mot, qu'elle m'autorise à diffuser ici. Merci Agnès :
Dix ans déjà, comme je me dis si souvent quatre ans déjà... Comment peut-on survivre à un évènement aussi terrifiant, aussi impensable ? Et surtout comment peut-on vivre sans ceux qui nous ont été aussi indispensables que l’eau que nous buvons ?
Mais l’âme humaine est ainsi façonnée que sans jamais “s’y faire”, nos disparus deviennent - du moins c’est ainsi que je le ressens - des esprits tutélaires auxquels on se réfère mentalement “qu’aurait-il dit, qu’aurait-elle pensé” ? Et puis, il y a aussi le plaisir doux-amer de retrouver un regard, une expression, une habileté verbale, dans leur descendance...
Cher Bati, je n’ai pas assez souvent rencontré ta mère pour avoir des souvenirs à partager, mais
vendredi 6 juillet 2012
La voix de MFRE
L'absence, c'est aussi ne plus entendre le son d'une voix familière.
Je n'ai à disposition que cet enregistrement du répondeur du téléphone portable de ma mère pour me remémorer ces intonations si caractéristiques, et surtout ces circonlocutions inoubliables.
Si vous voulez l'entendre,
Je n'ai à disposition que cet enregistrement du répondeur du téléphone portable de ma mère pour me remémorer ces intonations si caractéristiques, et surtout ces circonlocutions inoubliables.
Si vous voulez l'entendre,
MFRE, petite fille, en photo
Voici une photo dont je ne connais pas la date, mais qui doit avoir été prise juste après guerre, je pense, sans doute sur la plage de Malo-Les-Bains :
Elle est au premier plan ; vous l'avez reconnue !
Avec elle,
jeudi 5 juillet 2012
Message de Constance
Mon amie d'enfance, Constance, qui a côtoyé la famille Richard abondamment à Limoges, disons entre 1982 et 1985, m'envoie ce jolie mot, qu'elle m'autorise à diffuser ici. Merci Constance.
[...]
Je dois dire (honteusement) que la première idée qui m’est venue à l’esprit en lisant ton mail a été
de me dire que j’aimerais bien qu’un de mes deux fils parle un jour de moi [comme] tu le fais en évoquant MFRE... autant te dire que pour le moment ce n’est pas le cas ;-) mais je ne désespère pas (l’âge venant).
Il faut dire aussi que ta mère était une figure très marquante, une telle personnalité et originalité ! Elle ne rentrait dans aucune case !...ce qui, quand j’avais 15 ans, me fascinait et m’intimidait un peu en même temps.
Son trait de caractère le plus frappant pour moi à l’époque, quand nous étions ados donc, c’était
[...]
Je dois dire (honteusement) que la première idée qui m’est venue à l’esprit en lisant ton mail a été
de me dire que j’aimerais bien qu’un de mes deux fils parle un jour de moi [comme] tu le fais en évoquant MFRE... autant te dire que pour le moment ce n’est pas le cas ;-) mais je ne désespère pas (l’âge venant).
Il faut dire aussi que ta mère était une figure très marquante, une telle personnalité et originalité ! Elle ne rentrait dans aucune case !...ce qui, quand j’avais 15 ans, me fascinait et m’intimidait un peu en même temps.
Son trait de caractère le plus frappant pour moi à l’époque, quand nous étions ados donc, c’était
La Vie Va !
Vous vous souvenez peut-être de ce "slogan" que MFRE décochait souvent en réponse au traditionnel "Comment ça va ?", ou à moultes autres occasions :
Poème de Robert Vigneau à la mémoire de MFRE
Je vous livre ci-dessous le magnifique poème qu'a dédié Robert Vigneau au souvenir de MFRE, dans son recueil "Une vendange d'innocents" :
MARIE-FRANCE, militante
Silhouette romanichelle
Aux yeux noirs soulignés de khôl,
Elle arrivait drapée d’indiennes
Flanquée de lourds sacs de docu
Accumulée en des colloques
Psychanalyse ou Droits de l’Homme
(Ses militances assidues)
Et me demandait un poème
Sur le ton qu’on demande à boire.
Ses militances pêle-mêle
Qui menaient ses trains de nomade,
À peine nous en parlait-elle
Par allusions où j’apprenais
Ses marches avec les Sans-papiers
Ou ses réseaux de camarades
En lutte dans l’hospitalier.
Elle avait le talent d’écoute
(Talent d’abord de discipline
Pour qui excellait dans les joutes) :
Elle entendait à demi-mot
Jusqu’aux paroles orphelines
Et lisait aussi les silences
Où nous coinçons comme au tombeau
Les pudeurs qui nous font souffrance.
Elle organisait des cumuls
En d’incessantes collections
De n’importe quoi d’inutile,
(Des fioles bleues en bataillons
Aux imprimés en monticules)
À l’assaut de ses domiciles
Comme pour posséder le temps
À la manière des gitans.
Étouffait-elle ses angoisses
Sous des étages de fourbis
Immémoriaux envahissants ?
Je devinais son appétit
De vivre, elle sous la menace
De fatals caillots dans le sang
Ressuscitables depuis qu’elle
Portait la phlébite en séquelles.
Marie-France, pardonne-moi
De parler de toi au passé
En étrangère et de profil :
MARIE-FRANCE, militante
Silhouette romanichelle
Aux yeux noirs soulignés de khôl,
Elle arrivait drapée d’indiennes
Flanquée de lourds sacs de docu
Accumulée en des colloques
Psychanalyse ou Droits de l’Homme
(Ses militances assidues)
Et me demandait un poème
Sur le ton qu’on demande à boire.
Ses militances pêle-mêle
Qui menaient ses trains de nomade,
À peine nous en parlait-elle
Par allusions où j’apprenais
Ses marches avec les Sans-papiers
Ou ses réseaux de camarades
En lutte dans l’hospitalier.
Elle avait le talent d’écoute
(Talent d’abord de discipline
Pour qui excellait dans les joutes) :
Elle entendait à demi-mot
Jusqu’aux paroles orphelines
Et lisait aussi les silences
Où nous coinçons comme au tombeau
Les pudeurs qui nous font souffrance.
Elle organisait des cumuls
En d’incessantes collections
De n’importe quoi d’inutile,
(Des fioles bleues en bataillons
Aux imprimés en monticules)
À l’assaut de ses domiciles
Comme pour posséder le temps
À la manière des gitans.
Étouffait-elle ses angoisses
Sous des étages de fourbis
Immémoriaux envahissants ?
Je devinais son appétit
De vivre, elle sous la menace
De fatals caillots dans le sang
Ressuscitables depuis qu’elle
Portait la phlébite en séquelles.
Marie-France, pardonne-moi
De parler de toi au passé
En étrangère et de profil :
mercredi 4 juillet 2012
Fac-Simile du livret édité pour les funérailles de MFRE
Un petit livret de textes, photos et souvenirs a été imprimé en juillet 2002, après l'enterrement de MFRE. Certains l'ont reçu, d'autres peut-être pas. Le voici reproduit, en images (Si vous possédez les textes originaux, vous pouvez me les faire parvenir à info@mfre.fr, pour que je les publie sous une forme plus lisible).
Vous pouvez télécharger le fichier PDF (15 Mo), en cliquant ici (ou sur l'image ci-dessus).
Si vous cliquez sur le lien "(Suite du message) »" ci-dessous, vous pourrez visualiser les pages indépendamment.
Vous pouvez télécharger le fichier PDF (15 Mo), en cliquant ici (ou sur l'image ci-dessus).
Si vous cliquez sur le lien "(Suite du message) »" ci-dessous, vous pourrez visualiser les pages indépendamment.
mardi 3 juillet 2012
Bienvenue sur le blog dédié à MFRE
Ça fait 10 ans que nous vivons sans Marie-France, MFRE, ma mère ; je
n’arrive pas à m’y faire.
Peut-être que vous non plus…
Je me dis qu’en 10 ans, on a tous repensé à des moments, des
événements, des conversations, des images, des écrits, des lieux, des gens qui lui
sont associés, mais que plein d’autres nous sont inconnus, parce qu’il sont
dans la tête et dans le cœur d’autres gens, que nous ne connaissons pas
forcément, ou pas forcément assez.
J’ai eu envie de créer un espace où on pourrait chacun
partager ces souvenirs, pour alimenter ceux des autres et ne pas laisser se
détendre le fil de nos histoires avec elle.
Ce
site (www.mfre.fr) est fait pour ça, et j’ai commencé à
y poser des mots et des images, et notamment ce très beau poème écrit par Robert
Vigneau en souvenir de MFRE.
Vous pouvez très simplement y ajouter vos propres souvenirs,
un texte, une image, en envoyant un email à message@mfre.fr.
Il sera immédiatement ajouté sur ces pages.
Vous pouvez aussi me contacter directement à info@mfre.fr, si vous préférez que je fasse ça
moi-même. Tout
est expliqué en détail ici.
Voilà, j’aimerais
Comment ça marche ? (ce blog)
Ce blog est celui des amis de MFRE (Marie-France Richard-Eliet), qui ne se
remettent pas de son absence et aimeraient bien pouvoir échanger, pour
se souvenir d'elle.
Tout le monde peut ajouter un message et commenter les messages existant.
Voici comment utiliser au mieux ce blog (d'un point de vue pratique) :
Les messages sont consultables, du plus ancien au plus récent, juste en dessous du titre, dans les pavés blanc de la colonne du centre de la page (comme celui-ci).
Dans la marge grise sur la gauche de la page, on trouve :
Pour communiquer :
Et n'hésitez pas à faire part de vos commentaires... ici même, pour améliorer tout ça !
Bonus :
Tout le monde peut ajouter un message et commenter les messages existant.
Voici comment utiliser au mieux ce blog (d'un point de vue pratique) :
Les messages sont consultables, du plus ancien au plus récent, juste en dessous du titre, dans les pavés blanc de la colonne du centre de la page (comme celui-ci).
Dans la marge grise sur la gauche de la page, on trouve :
- Un accès direct à la page d'accueil et à certains messages (Message d'accueil, ce mode d'emploi, le poème de Robert Vigneau...).
- Une liste des "thèmes" (anecdotes, objets, lieux, photos...). Cliquez sur un des mots-clés pour afficher la liste des messages correspondant.
- L'historique de tous les messages (jusqu'aux plus anciens), classés par date. Il suffit de cliquer sur le titre pour visualiser le message tout seul dans une page.
- Un dispositif pour recevoir par email une copie de tous les messages du blog. Il suffit de saisir son adresse email.
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- Tout le monde peut commenter les messages Il suffit de cliquer sur le lien "commentaire" en bas d'un message. Vous pouvez sélectionner le profil "anonyme" et signer votre commentaire "à la main" ou bien sélectionner un des profils "automatiques" (Google...) au choix.
- Tout le monde peut ajouter un message : Le plus simple est d'envoyer un email à l'adresse suivante message@mfre.fr (le titre de l'email deviendra le titre du message et le contenu de l'email deviendra le corps du message). Je supprimerai éventuellement la signature automatique de vos messages, pour que vous ne soyez pas l'objet de spams de la part d'officines qui scannent le web à la recherche d'adresses à polluer.
- Pour modifier un message, il suffit d'envoyer un email à info@mfre.fr. Vous pouvez aussi me demander de devenir "rédacteur" du blog (vous recevrez un email pour vous inscrire et ensuite vous pourrez créer et modifier vos messages directement sur le blog).
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