Ce blog est dédié aux amis de MFRE (Marie-France Richard-Eliet), qui souhaitent partager leurs souvenir d'elle - Comment ça marche ? - Message d'accueil

samedi 25 août 2012

MFRE était-elle Geek ?

La question peut légitimement faire sourire.

Évidemment, Marie-France ne semblait nullement appartenir à cette catégorie de fans de technologie, perçus comme renfermés sur eux-mêmes, voire vaguement autiste et souffrant d'un clivage d'intérêt exclusif pour les objets techniques "modernes" et par extension électroniques (j'en connais...).


Pourtant,
si on s'attarde bien sur la définition originelle de ce terme, il s'agissait d'une étiquette péjorative qui signifiait avant tout "trop intellectuel". On peut imaginer que naissant 30 ans plus tard, et de l'autre côté de l'atlantique, elle aurait pu être affublée par certains de cette dénomination.

Pourtant, si Marie-France cultivait un rapport aux objets très détaché du consumérisme ambiant, on a pu déplorer une attitude parfois proche de l'accumulation maladive... Ce n'était pas la moindre de ses contradictions.

En tout cas, si elle ne se précipitait pas sur la technologie sous prétexte de modernité, elle n'en délaissait pas pour autant les usages, si tant est qu'ils pouvaient s'avérer lui être réellement utiles.

Une anecdote familiale la décrit d'ailleurs utilisant une paire de jumelle et demandant où se trouvait le bouton pour prendre la photo (une précurseur, je vous dis).
Disons qu'elle se réservait le droit d'utiliser les artefacts de la modernité dès lors qu'elle en avait identifié l'intérêt.

On se souviendra donc qu'elle faisait grand usage de son téléphone mobile (jaune !), qu'elle acquit très tôt après l'avènement de ces premiers engins (elle le reçut en fait en cadeau). Je me souviens qu'elle m'avait raconté avoir déclaré un jour à un vendeur de téléphone qu'elle souhaitait se racheter un nouvel appareil, car elle avait perdu le précédent à moto sur le périphérique parisien (ce qui, même si ledit vendeur restait incrédule, était parfaitement exact).

Enfin, elle fit un usage assez particulier de l'email : Les quelques messages qu'elle recevait à l'époque (des newsletters d'une association de psychanalystes) étaient automatiquement re-routés vers  ma propre boite email et je me chargeais de lui envoyer... par fax. Si, si !

Je me demande juste comment elle tordrait les technologies actuelles pour satisfaire sa grande soif de communication personnelle.

Jean-Baptiste.

4 commentaires:

  1. Et plus jeune, beaucoup plus jeune, ayant à regonfler un pneu de vélo, à Malo, devant la maison de la Place de l'Hôtel de Ville, elle s'étonnait de ne pas y arriver..... On l'a trouvée s'escrimant à pomper, le joint de pompe enfilé sur le petit bidule laissé par un rayon manquant.... ( ça fait partie depuis longtemps du répertoire des "légendes familiales" comme "the poule" ! )

    Alika

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  2. Oh oui, Alika, parle-nous donc de ce "The Poule", qui nous met en appétit...

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  3. Mais, Bati, tu la connais cette anecdote.... Car un jour que j'appelais ta maman au téléphone, c'est toi qui as décroché, et j'ai eu la surprise (et une crise d'hilarité a suivi) de t'entendre crier pour appeler ta mère ; "Maman, c'est "The Poule " !!! " Donc, j'étais surnommée "The Poule" chez vous !!!!
    Il est vrai que lors d'un travail scolaire en début de classe de 5e, peut-être même lors de l’examen d'entrée en 5e que l'on m'a fait passer à Dunkerque, au retour de Bretagne après la guerre, en 1946, j'avais 10ans, en épreuve d'anglais dans les questions posées, il y avait quelques lignes à écrire sur je ne sais quel sujet, et que, n'ayant pas encore emmagasiné beaucoup de vocabulaire, j'ai écrit "The poules picorent the graines in the poulailler" . Le jour où l'un de mes frères et sœurs est tombé sur cette perle, je vous prie de croire qu'il l'a communiquée à toute la famille et que depuis ma réputation quant à la pratique de la langue anglaise est faite !!!! Marie-France ne s'est d'ailleurs pas privée de vous en faire part....
    Mais depuis j'ai fait des progrès, la preuve : " My tailor is rich ".

    Alika

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  4. Ah oui, je me souviens très bien de cette histoire familiale "The poules picorent the graines in the poulailler", mais je ne me souvenais plus que ça venait de toi, ni de cette anecdote que tu me rappelle, car, promis (sinon je te le dirais ; il y a prescription maintenant) ce n'était aucunement devenu pour autant ton surnom.

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