Ce blog est dédié aux amis de MFRE (Marie-France Richard-Eliet), qui souhaitent partager leurs souvenir d'elle - Comment ça marche ? - Message d'accueil

mardi 21 mai 2013

Cousinage à la mode de Bretagne

"L'éducateur d'hommes ("homme" désignant les membres de l'espèce humaine et pas seulement le masculin) se trouve dans tous les milieux : la famille, l'école, l'université, les hôpitaux, les entreprises de tous les secteurs de production... Bref, toute institution où les humains vaquent et gagnent leur vie. Ceux qui habitent ces institutions savent-ils toujours quelle est l'importance de la manière dont ils jouent leur rôle ? Savent-ils toujours qu'ils ont une lourde responsabilité dans la promotion d'êtres responsables, clairvoyants et courageux ? Savent-ils qu'il ne s'agit pas seulement de former de bons professionnels nantis de diplômes certifiant un savoir ? Sont-ils conscients qu'à n'importe quelle place, il est important que celui qui l'occupe soit un "honnête homme" et non une canaille ? Que ce soit quelqu'un dont la parole n'est pas trompeuse, témoignant à travers sa courtoisie que l'autre aussi existe ? Il importe que ceux qui disposent d'une parcelle de pouvoir et d'autorité ne soient pas des tueurs, ni des machines ni des robots, mais des parlêtres justes et droits. Sinon, comment transmettraient-ils de l'humain ?"

J'ai lu les livres de Charlotte Herfray avant de la rencontrer. Son écriture claire, sa générosité et son humanisme m'ont fait penser à plusieurs reprises à MFRE, aux souvenirs construits dans ma mémoire autour de
"la mère d'Hélène". Charlotte Herfray a aujourd'hui plus de quatre-vingts ans, j'ai retrouvé en la rencontrant avec plaisir son discours et découvert sa vivacité, son humour, ses gros mots parce que plus personne ne va les lui reprocher, sa curiosité pour les personnes qu'elle rencontre et sa vision claire et bien en face de la mort qui s'approche. 

Alors MFRE pour moi, c'est Charlotte Herfray mélangée avec Agnès Varda dans un ascenseur - l'ascenseur, c'était juste le décor de ma première rencontre avec elle. Le reste, c'est ce qu'elle a donné - y compris à travers ses enfants ! 

(Charlotte Herfray, Penser vient de l'inconscient, éditions Erès 2012)

Claire 
(une amie d'Hélène)

2 commentaires:

  1. Merci, merci, Claire amie d'Hélène.

    Voilà qui lui ressemble, effectivement...

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  2. Ah oui, tout à fait, bien vu, Claire ! Je me demande pourquoi je n'ai pas déjà foncé sur les livres de Charlotte Herfray dès que tu m'en as parlé devant une cheminée creusoise. Merci pour ce rappel et pour ce portrait si bien tissé.

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